Si Ticklah est un nom presque inconnu dans le monde du reggae, il possède déjà une sacrée carte de visite dans d’autres genres musicaux. Effectivement, on retrouve la trace de Victor Axelrod (son vrai nom) derrière divers projets dont certaines sessions d’Ami Winehouse, Lily Allen ou Robbie Williams. Plus proche du reggae, il a aussi co-produit les projets Dub Side Of The Moon et Radiodread. Sur son premier album, il a su mettre son talent de multi instrumentiste au service du reggae et du dub. La formule est relativement simple, la plupart des rythmiques basse-batterie lorgnent ostensiblement vers le reggae roots 70’s tandis que les arrangements apportent divers éléments propres à la musique électronique. Cet album est un clash sonore impeccablement réalisé et produit. Car si le reggae et le dub à la «King Tubby’s» dominent le Cd, Ticklah s’essaye autant au mélange avec de la salsa (et deux covers d’Edi Palmieri), du ska ou même des mélopées Ethiopiennes. Dès le titre d’ouverture, on comprend parfaitement où Ticklah veut en venir : on croirait presque entendre le fantôme d’Augustus Pablo rôder (mais sans son mélodica). Axelrod cherche aussi à pousser encore plus loin les limites de sa musique, pour se faire, il a invité différents vocalistes capables de transcender ses versions instrumentales : Mayra Vega, Mikey General, Rob Symeonn, Tamar-Kali ou Vinia Mojica. Les treize morceaux étant totalement hétéroclites, on échappe donc à l’ennui qui caractérise souvent ce genre d’expérimentation. Bref, vous l’aurez compris, on est totalement tombé sous le charme de ce Cd qui constitue l’un des albums les plus originaux à être sorti en 2007. Chapeau bas ! En extrait, une bonne version instrumentale bien cuivrée enregistrée lors du concert de présentation de l'album en septembre dernier.
mardi 4 mars 2008
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