mercredi 19 mars 2008

SUNSHINERS


Les «ensoleilleurs» sont de retour avec un second album Welcome Bak Long Vanuatu encore plus abouti que le précédent. Un disque antidote à la morosité et aux mauvaises vibrations qui devrait voir le jour à la fin du mois d’avril. Au sortir de la tournée fêtant la sortie de leur premier opus, les Sunshiners ont décidé de battre le fer tant qu’il était encore chaud et de s’atteler à la production d’un nouvel album utilisant toujours le même concept : revisiter des tubes de la pop anglaise des années 80 à la sauce reggae ou comment des anciens membres du groupe Mister Gang fusionnent avec quatre chanteurs issus des îles du Vanuatu.

Avec un peu de recul que pensez-vous de votre premier disque ?
Feal : C’était l’album de la rencontre et de la naissance de ce projet qui rassemble deux cultures opposées, la nôtre et celle du Sud pacifique. J’en garderais un magnifique souvenir : se retrouver à 22 000Km de chez nous et revenir avec douze titres enregistrés en une semaine, cela restera magique. Maintenant, si tu veux parler de la production musicale de cet album, c’est vrai qu’on n’a pas eu le temps de lui donner toutes les couleurs qu’on voulait au départ. Mais cette expérience reste inoubliable.

Si vos concerts ont bien fonctionné, je n’ai pas l’impression que les ventes de l’album aient été extraordinaires…
F : Ce n’est pas si mal pour un album de reggae et pour un nouveau groupe. Quand tu recommences quelque chose, tu repars un peu de la case départ. Et puis, le disque marche assez très bien en général. On est à 10 000 ventes en France, Suisse et Belgique, mais surtout il est aussi sorti dans plusieurs pays comme la Finlande, le Japon, la Corée du Sud, l’Argentine, l’Espagne, le Royaume Unis, l’Italie, l’Australie, la Turquie et prochainement en Allemagne. C’est clair que l’on n’est pas encore disque d’or et que c’est un peu difficile de rembourser tous nos frais de production, mais c’est plutôt réjouissant de voir qu’il existe un peu partout ! On est structuré en Label indépendant, «La Chimiz Prod», moi, Gaël et Bibou qui gère le management du projet. Une partie des recettes de disque et des tournées est reversée à l’association «sunshiners from Vanuatu», montée par les chanteurs, qui a pour but de promouvoir le développement de la musique au Vanuatu.

Comment avez-vous abordé l’enregistrement de Welcome Bak Long Vanuatu ? On a l’impression que les arrangements et la production sont différents du premier disque…
F : Complètement. Nous avons eu une autre approche dans la manière de produire ce nouvel opus. La sélection a été assez rapide, ensuite avec Gaël, on a pris 15 jours pour réaliser la pré-production et l’on s’est envolé au mois décembre dernier pour le Vanuatu. Toujours avec Mols au son, on s’est retrouvé dans un petit studio, le Music Paradise Center, qu’il a fallu quasiment reconstruire car l’acoustique ne nous permettait pas d’enregistrer : on entendait les bruits de la ville à travers les casques.
Il faisait plus de 50° dans la cabine et environ 35° dehors. On a pu enregistrer toutes les voix, chœurs compris, en 10 jours, au rythme des «timeless islands» !! Ensuite, de retour à Paris, on a enchaîné, dans un petit studio du sud de Paris sur les enregistrements des arrangements et des instruments qui nous manquaient en gardant une grande partie des versions instrumentales réalisées à la pré-production. Gaël a doublé ses batteries par des machines et on s’est amusé à se sampler nous-mêmes.
Pour les arrangements, soit on a repris des gimmicks déjà existant dans le titre original, soit on a composé de nouveaux riffs. On voulait un album plus ouvert que le premier, avec plusieurs styles de reggae différents. Ensuite, on a travaillé le mix avec Derek Fevrier, un ingénieur du son anglais. Ce mec est impressionnant, il te fait un gros son et mixe très vite. Il va à l’essentiel et reste toujours à l’écoute de tes impressions.

La sélection des reprises est toujours axée sur la musique anglo-saxonne des années 80…
F : Oui, c’est un peu une continuité naturelle de l’opus n°1. Même concept que le premier car il restait pas mal de titres qu’on souhaitait «chimizer». Le choix a été assez rapide. Le répertoire «brit-pop» des 80’s est inépuisable, il en reste pas mal à reprendre en reggae.

Reprendre du AC/DC, ce n’est pas un peu périlleux ?
F : Non pourquoi ? C’était un peu un fantasme de reprendre AC/DC avec ce projet. Et puis, le directeur artistique de notre maison de disque nous avait défié de le faire. Pas avec nous ! On s’est régalé : reprendre le fameux riff d’Angus Young au Yukalélé a été un moment énorme en studio. Et puis, on s’est amusé à rejouer le solo de guitare aux cuivres. On a joué ce titre en Australie et c’était immense. Back in Black, de retour en noir, en Australie le pays d’AC/DC !!!


Woman (John Lennon)
Woman - sunshiners from Vanuatu


Back In Black (AC/DC !!!!)
SUNSHINERS - Back In Black - cover

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