I-SPACE

Je voudrais revenir un instant sur l'album I-Space de SIZZLA que j’ai essayé de réécouter dernièrement. Et bien, ce disque ne passe toujours pas. Je sais qu’il a été encensé par diverses sources et je ne comprends toujours pas pourquoi. Si j’avais bien apprécié Waterhouse Redemption sorti l’année précédente, j’ai été bien déçu par son expérience américaine avec Damon Dash. Cet I-Space, essentiellement produit par Byron Murray et son fameux label In The Streetz, se devait donc rectifier le tir. Malheureusement, on est ici loin du meilleur Sizzla. Si l’album s’ouvre sur l’un des derniers hit singles en date de Mr Kalonji, cet impeccable titre posé sur le riddim ‘Natural Mystic’et produit par Fat Eyes est l’une des seules satisfactions du disque. Les férus de 45t reconnaîtront une palanquée de titres déjà disponibles sous ce format : Rock My World (‘Carpenter’), Make My Yours (‘Desperate Lover’), The Woman In My Life (‘Free Life’) ou Stop All The Violence (‘Mo-Bay’). Le problème est que l’on a la très nette impression que l’inspiration de Sizzla est en pilotage automatique tout au long de cet album, qu’il débite des kilomètres de lyrics sans aucune passion. De plus, il a la très mauvaise idée d’abuser régulièrement de sa voix de fausset qui sonne atrocement faux. On sauvera juste de ce naufrage quelques morceaux comme Chant Dem Down ou Long Life The Kings Of Kings (et encore…). Bref, un disque à oublier très vite.